Depuis le 1er janvier 2025, plusieurs réformes importantes impactent le secteur des meublés de tourisme en France. Ces changements réglementaires visent à mieux encadrer la location saisonnière et à préserver l’équilibre du marché locatif.
Cet article détaille les nouvelles obligations fiscales, environnementales et administratives, ainsi que leurs conséquences pour les propriétaires et les communes.
1. Réforme des abattements fiscaux
Les locations meublées bénéficiaient jusqu’à présent d’avantages fiscaux importants. Désormais, les seuils et abattements sont modifiés.
Comparatif des abattements avant et après la réforme
Type de location | Abattement fiscal avant 2025 | Abattement fiscal dès 2025 | Plafond de revenus |
---|---|---|---|
Meublé de tourisme classé | 71 % | 50 % | 77 700 € |
Meublé de tourisme non classé | 50 % | 30 % | 15 000 € |
Conséquences pour les propriétaires :
- Une fiscalité plus lourde sur les revenus locatifs.
- Une incitation à faire classer son bien pour bénéficier d’un abattement plus favorable.
2. Obligation de Diagnostic de Performance Énergétique (DPE)
Afin d’améliorer la qualité énergétique des meublés, un DPE devient obligatoire pour certaines locations.
Règles applicables
- Obligation dès 2025 : Tout meublé de tourisme situé en zone tendue doit disposer d’un DPE valide.
- Seuil minimal : Les logements classés F ou G ne pourront plus être mis en location.
📈 Exemple : Un appartement classé G dans une station balnéaire ne pourra plus être proposé en location touristique sans travaux d’amélioration.
Impact sur les propriétaires :
- Obligation d’effectuer des rénovations pour améliorer la performance énergétique.
- Risque de voir son bien exclu du marché locatif en cas de non-conformité.

3. Nouveaux pouvoirs des communes
Les maires ont désormais davantage de marges de manœuvre pour réguler les locations touristiques.
Mesures pouvant être mises en place par les mairies
- Quota de meublés : Certaines communes imposent un pourcentage maximum de logements dédiés à la location saisonnière.
- Limitation de la durée de location : Réduction à 90 jours par an dans les zones tendues.
- Autorisation préalable obligatoire : Pour transformer un logement en meublé de tourisme.
Exemple de villes concernées :
- Annecy : Instauration d’un quota de 10 % de meublés de tourisme par quartier.
- Paris : Contrôles renforcés sur les locations de courte durée.
- Bordeaux : Demande d’autorisation systématique avant toute mise en location.
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4. Réaction des professionnels et propriétaires
Ces nouvelles réglementations suscitent des réactions contrastées.
Arguments en faveur de la réforme :
- Protection du marché locatif pour les résidents permanents.
- Lutte contre la saturation touristique de certains quartiers.
- Encouragement à la rénovation énergétique des logements.
Arguments contre la réforme :
- Risque de baisse de l’offre de locations de vacances.
- Impact économique sur les propriétaires qui complémentent leurs revenus.
- Complexification administrative et fiscale.
💬 Témoignage d’un propriétaire à Annecy : « Avec ces nouvelles restrictions, je vais devoir revoir tout mon modèle économique. Ce n’est plus rentable ! »

Conclusion
La réforme des meublés de tourisme en 2025 marque un tournant dans la régulation du marché locatif en France.
En résumé, voici les principaux changements :
- Réduction des abattements fiscaux.
- Obligation de DPE pour certaines locations.
- Renforcement du pouvoir des maires sur la régulation des locations.
Pour les propriétaires, ces nouvelles mesures impliquent une adaptation rapide, sous peine de voir leur activité fortement restreinte. Il est donc essentiel de bien s’informer et d’anticiper ces changements pour rester en conformité avec la loi.