Le « meublé de tourisme » est une forme d’hébergement de plus en plus prisée par les voyageurs en quête d’indépendance et de confort. Que vous envisagiez de louer votre résidence secondaire ou de séjourner dans un logement meublé lors de vos déplacements, il est essentiel de comprendre ce concept, ses avantages, ainsi que les obligations légales qui y sont associées.
Tableau récapitulatif des points essentiels 📝
Point clé | Détails |
---|---|
Définition 🏠 | Logement meublé loué à une clientèle de passage pour de courtes durées. |
Obligations légales 📜 | Déclaration en mairie obligatoire, respect des réglementations locales. |
Classement ⭐ | Démarche facultative offrant des avantages fiscaux et une meilleure visibilité. |
Fiscalité 💰 | Régime fiscal spécifique avec des abattements, soumis à évolution législative. |
Réglementations locales 🏛️ | Certaines communes imposent des restrictions supplémentaires. |
Qu’est-ce qu’un meublé de tourisme ?
Un meublé de tourisme est défini comme une villa, un appartement ou un studio meublé, proposé à la location à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile, pour une durée déterminée à la journée, à la semaine ou au mois. Ces hébergements offrent aux voyageurs une alternative aux hôtels, avec la possibilité de bénéficier d’un espace privatif et équipé.
Meublé de tourisme : Les obligations légales

Avant de proposer un logement en tant que meublé de tourisme, il est impératif de respecter certaines obligations légales :
- Déclaration en mairie : Le propriétaire doit déclarer son meublé de tourisme auprès de la mairie de la commune où est situé le bien, en utilisant le formulaire Cerfa n°14004. Cette déclaration est obligatoire, sauf si le logement constitue la résidence principale du loueur.
- Numéro d’enregistrement : Dans certaines communes, une procédure d’enregistrement a été mise en place. Le propriétaire obtient alors un numéro d’enregistrement qu’il doit mentionner sur chaque annonce de location. Les plateformes numériques de location ont l’obligation de déconnecter les annonces ne contenant pas ce numéro.
- Limitation de la durée de location : Dans les communes ayant instauré la procédure d’enregistrement, la location d’une résidence principale en meublé de tourisme est limitée à 120 jours par an. Au-delà, une autorisation spécifique peut être requise.
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Le classement des meublés de tourisme
Le classement des meublés de tourisme est une démarche volontaire qui permet de valoriser les prestations offertes et de garantir un niveau de confort aux clients. Ce classement, valable cinq ans, est réparti en cinq catégories, de 1 à 5 étoiles. Il offre plusieurs avantages :
- Avantages fiscaux : Les meublés classés bénéficient d’un abattement sur les revenus issus de la location au titre du régime des microentreprises, sous réserve de respecter les conditions de l’article 50-0 du code général des impôts.
- Visibilité accrue : Un meublé classé est plus attractif pour les clients potentiels, notamment sur les plateformes de réservation en ligne.
- Accès à certains dispositifs : Le classement permet l’adhésion à l’Agence nationale des chèques vacances (ANCV) et peut offrir des exonérations de taxes dans certaines communes.

La fiscalité des meublés de tourisme
Les revenus tirés de la location d’un meublé de tourisme sont soumis à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Le régime fiscal applicable dépend du montant des recettes annuelles :
- Micro-BIC : Pour des recettes annuelles n’excédant pas un certain seuil, le propriétaire bénéficie d’un abattement forfaitaire pour frais.
- Régime réel : Au-delà de ce seuil, le propriétaire doit opter pour le régime réel, permettant de déduire les charges réelles liées à la location.
Il est important de noter que la fiscalité des meublés de tourisme est sujette à des évolutions législatives. Par exemple, des propositions de réforme visent à réduire les avantages fiscaux accordés aux locations de courte durée afin de lutter contre la crise du logement.

Les réglementations locales et les évolutions récentes
Certaines communes, confrontées à une augmentation significative des meublés de tourisme, ont mis en place des réglementations spécifiques pour encadrer cette activité. Par exemple, des villes comme Annecy et Chamonix ont instauré des quotas limitant le nombre de meublés de tourisme afin de préserver l’accès au logement pour les résidents permanents.
De plus, des évolutions législatives récentes ont renforcé les obligations des propriétaires, notamment en matière de diagnostic de performance énergétique (DPE) et de déclaration en mairie. Il est donc essentiel de se tenir informé des réglementations en vigueur dans sa commune avant de proposer un logement en meublé de tourisme.